Moya Culpa
Difficile à croire, même quand je ferme les yeux,
C’est ton ombre que je cherche, fragile et soyeux.
Tes pommettes sous un voile d’ébène et de rose,
Ta silhouette fine, gracieuse et grandiose.
Élégante et pleine d’un charme secret,
Un souffle discret que l’on devine à regret.
Ton sourire patient, voilé de mystère,
Un frisson suspendu dans l’air solitaire.
Froideur d’un secret qui trouble mon esprit,
Je te mentirai encore pour quelques instants pris.
Des faveurs obscures et des promesses volées,
Des murmures tus que tes lèvres ont cachés.
Ce n’était pas comme si tu avais dit « je t’aime »,
Pourtant dans ton regard brûle un pacte suprême.
Une invitation à plonger dans l’extrême,
À chavirer doucement dans ce feu qui nous aime.
Moya Culpa, rêve bancal, presque doux,
Où tes courbes deviennent un refuge pour nous.
Ton esprit profond est un abîme calme,
Où mes mains d’homme cherchent une âme.
Puis je suis retombé. Là où rien ne tient,
Où la raison s’efface sous ta peau qui m’étreint.
Le désir mêle les flammes à nos secrets,
Dans la nuit suspendue où s’envolent nos regrets.
Quand j’écris, ce ne sont ni mensonges ni fables,
Ce sont frissons lourds et instincts inavouables…
Quand j’écris que je rêve de lui briser la gorge,
C’est qu’il faut m’enfermer pour ce feu qui déborde.
On ne m’a pas dit qu’il fallait 93 mesures
Pour censurer ce feu qui brûle dans l’ombre obscure,
Pour noyer dans la joie ces saletés impures,
Un sourire vacillant quand ton corps me murmure.
Aux remous qui trépident, ce vertige qui chavire,
Je reviens toujours, porté par le désir.
Texte 2
Ce n’est pas comme-ci je cherchais la lune dans tes pupilles ?
Le plaisir est plus grand que ces yeux qui m’illuminent,
Je ne me croyais plus festoyer d’amour,
Mes pensées s’étaient mises à jour.
Plongé dans les tourmentes,
Je m’en étais sorti,
Mes démons m’ont retrouvé,
Dans cette brume épaisse mais amincie,
De ces choses plus sombres
Que je tais,
Mes vœux ont changé
Je préfère reprendre le chemin de mes (tendres) ombres,
Tapis, plus reclus,
Rien n’est plus douloureux que les flammes,
Qui n’ont cessé de consumer mon âme,
J’ai souffert, souffres-tu autant ?
DE MON MANQUE ?
DE MA PEINE ?
DE MA HAINE ?
Mon cœur m’amende.
De céder à ma passion,
Les lois cachées de ta tentation,
Texte 3
Regarde mon fantôme dans ses yeux,
Dans la nuitée la trace de mes doigts le long de son corps,
Malgré l’absence, je parcours encore ses draps,
Son désir me rend fier,
Lorsqu’elle susurre mon nom.
Comme si la folie s’en était emparée,
J’en veux plus.
Regarde mon fantôme dans ses yeux,
Dans la noirceur, elle entend son bout de chair battre,
Au rythme des vibrations de ma voix,
Son plaisir a la douceur que ma grâce appelle,
Elle aura aimé me sentir plus proche d’elle,
Elle m’en voudra si je ne la console pas plus qu’assez.
C’en est pas trop, jamais trop.
Regarde mon fantôme dans ses yeux,
Dans l’obscurité la plus profonde, elle songe déjà,
À m’abandonner,
S’éloigner de ma dépendance,
Elle cherche une forme de résilience.
Mais, moi, je n’eus voulu la laisser dans le froid,
Un corps chaud et une âme bienveillante, qu’elle aime boire (pour raviver le sien).
Regarde mon fantôme dans ses yeux,
À celle-ci qui s’est octroyé mes faveurs,
Elle respire encore le souffle de mes caresses,
De me voir, de son plus haut plaisir, son majeur,
Se dresser et prendre part à toutes ses peurs.
Texte 4
Mon empreinte sur sa peau
Et les marques rouges qui traversent son corps,
Elle les garde, comme un secret,
Comme un serment silencieux,
Je n’ai pas eu besoin de lui dire,
Elle savait.
Elle m’attendait,
Sur les draps froissés de nos nuits inavouables.
La fidélité au mystère.
Elle voulait que je sois sa voix,
Et que mes mains soient la vérité.
Son cou sous mes doigts,
Juste ce qu’il faut
Pour rappeler que le plaisir naît de l’abandon.
Je suis ce que ses cauchemars désirent,
Et ce que ses rêves fuient.
Elle me réclame, dans un murmure,
Mi-effrayée, mi-fascinée.
Elle s’apprécie sous la tension,
Et ses ongles plantés sur mon dos, pour y écrire des poèmes,
Des vers de possession et d’anéantissement.
Son plaisir me fait roi,
Et sa douleur me rend dieu.
Elle dit que je la brûle,
Mais qu’elle veut encore flamber.
Ce vertige quand elle voit le noir,
Et que ma seule présence la réconforte,
Ce moment, prêt à recommencer ce que la morale interdit.
Elle gémit à mes vers.
Et obéit à mes silences.
Et chaque « encore » qu’elle murmure
Me donne une raison de la redéfinir.
Texte 5
Je me perds pour m’écrire.